Semis d’étoiles galactiques
Bord de mer et sa laisse mobile
Petits égouttements calcifiés
Couleur pure d’avant la vie, d’avant le mélange de la vie
Festons de nos errances au bord de la nuit, avant la nuit
Coulée du sable vers la mer la mer la mer
Et le ciel imbibé de feu par-delà le Temps

Rouge, Jaune, Bleu, poudroiement ébloui
Humble coulée des sables innombrables
Vers ceux-là surgis de l’Informe
Formes qui nous montrent le chemin
A travers le Temps vers la dissolution

Crête des vagues montagnes
Crête inversée des gouffres
Puissance impensée de notre Planète
Longs figements de cris
Murmure clapotant de Bleu revenir vers la Mer
Et dans les profondeurs unies
Un fourmillement de vies impensables et présentes
Aussi présentes que Moi qui les regarde sans les voir
Et puis l’or du Temps sournoise coulée
Dans l’innocente vie des couleurs

Se laisser traverser par les voix
Entendre au passage les comptines enfantines et les requiems
Prendre son seau et sa pelle et venir
À la frange du feu faire un château de sable